Cinq tunnels définitivement fermés d’ici 2030 ? Un premier pas vers une ville plus vivable!

Cinq tunnels définitivement fermés d’ici 2030 ? Un premier pas vers une ville plus vivable!

Le futur gouvernement devra prendre ses responsabilités en adoptant et en mettant en œuvre un plan de sortie des tunnels !

Ce vendredi 13 décembre, la presse relayait les conclusions d’une étude commandée par la Région sur l’avenir des tunnels. Si l’« Étude prospective relative à l’avenir des principales infrastructures routières en Région bruxelloise » ne recommande à ce stade la fermeture de seulement cinq tunnels à l’horizon 2030 (voir illustration en fin d’article), il s’agit toutefois d’un pas dans la bonne direction. Depuis de nombreuses années, l’ARAU demande à la Région d’adopter un « plan de sortie des tunnels » pour en finir avec ces infrastructures héritées de l’époque, révolue, du tout à la voiture. Supprimer ces « ouvrages d’art » aura de nombreux effets positifs pour la ville et ses habitants :

  • Une ville plus vivable grâce à la diminution du trafic automobile
    Comme les viaducs et autres voies de pénétration (auto)routières, les tunnels ont pour effet de littéralement doper le trafic. C’est ce qu’on appelle le trafic induit : plus la place donnée à la voiture sera grande, plus le trafic sera important. A contrario, réduire les espaces dédiés à l’automobile concourra à réduire ce trafic, et donc ses multiples nuisances, comme le bruit et la pollution de l’air, toujours très problématiques à Bruxelles.
  • De sérieuses économies pour les Bruxellois
    Plus de 500 millions pour le tunnel Léopold II/Annie Cordy, 160 millions pour les tunnels Belliard et Loi… : rénover et entretenir les tunnels coûte un pont ! Alors que Bruxelles est dans une situation financière plus qu’inquiétante, se passer de ces dépenses est indispensable, d’autant plus que le maintien de ces infrastructures qui dopent le trafic entraîne l’augmentation d’autres coûts, comme par exemple ceux des soins de santé liés au bruit et à la pollution atmosphérique.
  • Un gain pour l’urbanité
    Si les tunnels permettent de « cacher la poussière sous le tapis » en enterrant les voitures sur quelques dizaines/centaines de mètres, celles-ci finissent toujours par en ressortir par des trémies d’accès. Ces trémies, parfois aussi longues que les tunnels auxquels elles donnent accès (dans le cas de tunnels relativement courts), constituent autant de barrières infranchissables, de balafres dans le tissu viaire ; en outre, ces endroits présentent des niveaux de pollution et de bruit bien plus élevés que la moyenne. Ce qui est « gagné » d’un côté est donc perdu ailleurs…
  • Un atout pour l’économie locale
    Contrairement aux idées reçues, et tenaces, réduire l’emprise de la voiture est bon pour l’économie locale. Donner plus de place aux modes actifs (piétons et cyclistes) et aux usagers des transports en commun, tout en réaménageant l’espace public, est un sérieux atout pour les commerces !

Pendant des décennies, la ville a été mise au service de la voiture, il est temps de la rendre à ses habitants !

Pour aller plus loin sur le sujet, (re)lire les actes de notre journée d’étude de 2016 Bruxelles sans viaduc ni tunnel. Et pour aller encore plus loin : La ville sans voiture !

 

Source : l’Echo